C'est une histoire que j'ai écrite sur les premiers chinchillas qui ont été exportée de la Cordillère des Andes vers les états unis.
Les faits racontés dans cette histoire sont vrais :

Pourquoi moi ? 

     Pourquoi ? Ne puis-je plus sautiller, grimper le long de ces roches ou parfois je m’éraflais les coussinets ? Pourquoi je ne suis plus avec les miens ? Pourquoi je ne peux plus les sentir, m’appuyer sur leur fourrure pour me réchauffer ? Pourquoi je ne suis plus la …
Vous voulez connaître mon histoire ?
Savoir ce qui a bouleversé toute ma vie ?

     Et bien voila … c’était il y a quelques années.
J’étais chez moi. Cet endroit où j’avait vu le jour pour la première fois. La ou j’ai grandit.
Rien de bien extraordinaire sûrement, mais c’était ma terre a moi, c’elle que j’aimais. Des crevasses, des rochets, de quoi s’amuser à sautiller partout, ou alors pour faire la courses avec ses amis.
J’habitais un terrier que les parents de mes parents avait choisit. J’y étais heureux. J’avais une belle femelle, tout ce qu’il a de plus adorable. Très câlines, très attentionnée, et d’une beauté incomparable. Elle était tout pour moi. Et encore plus lorsqu’un matin, en rentrant au terrier, je vis un petit être qui se cachait sous son ventre.
Il me ressemblait. Des grands yeux noirs déjà espiègles, une fourrure grise mais encore humide Je me souviens encore de son odeur. Douce et sucrer. Je savais que se petit coquin allait nous donner de fil à retordre. Il tenait à peine sur ses pattes, qu’il essayait déjà de se faufiler du terrier. Une papouille derrière l’oreille. C’était mon premier fils.
Le bonheur parfait que tous chinchillas reverrait d’avoir. Le petit grandissait, et le ventre de maman s’arrondissait … On attendait un nouvel événement. Peut-être une fille cette fois ci.
Mais je n’avais pas la conscience tranquille. Voila déjà quelques jours qu’on voyait, au loin roder des humains.
On s’en méfie beaucoup car souvent ils venaient nous chasser avec des battons ou tout autre type de piège. J’ai vu ma sœur et mes parents attrapés par ces gents là. J’ai vu la peur dans leurs yeux, lorsqu’ils se sont fait prendre par ces barbares … Je ne voulais pas repartir accrocher à leur ceinture par les pieds les yeux vidés de toute vie.
Mais cette fois il y en avait d’autres avec une allure complètement différente.
Il fallait ouvrir l’œil ! Cette fois je n’étais plus tout seul. Je devais penser à ma famille.


     Un soir, alors que le soleil se couchait encore. Nous étions tous les trois dans une petite crevasse où nous avions l’habitude d’allez. Les cactus y sont abondant et rien de mieux pour nous couper la faim et la soif. On y retrouve aussi le reste du groupe. De quoi partager quelques petites courses, ou jeux entre nous.
C’est la que c’est arrivé.
Ils étaient la ! Toute la troupe se mit à courir, effrayés. On savait qu’on ne devait pas se faire prendre. Je savais qu’il ne faillait pas qu’ils prennent ma famille. Je n’avais plus qu’eux.

Hors de question !
J’ai changé de direction pour laisser une chance à ma belle et à mon fils de retourner au terrier.
Je savais que si je ne l’aurais pas fait, ils se serraient fait prendre. Le petit ne courrais pas assez vite et ma douce, trop ronde, ne pouvais pas non plus se déplacer à son aise.
Moi par contre, je ne pensais pas me faire prendre. Je connaissant cette région par cœur. Chaque crevasse, chaque rocher, chaque cactus, chaque buisson épineux … Pas assez rapide.
Ils m’ont eu.


     Me voila enfermer dans une boite, mais je ne suis pas seul.
Je reconnais quelques uns de mes amis d’enfance. La boite secouait beaucoup … on avançait mais vers ou ? Pourquoi ?
Apres plusieurs jours, on se retrouva tous dans un nouveau décor. Trop chaud, trop sec, trop bruyant, trop puant.
Mais malgré le bruit, je pouvais encore entendre mon cœur qui battait a tout allure tellement j’étais effrayé. Je ne pensais qu’a une chose. Ma douce, mon fils. Je les espérais en bonne santé et en sécurité.

Et les jours passaient. Les semaines passaient. On était toujours là.
Certains tous seuls, certains en couple, et d’autre en petits groupe de 2 ou 3. Moi, je partageais ma cage avec deux de mes amis.
On nous donnait de petites branches toutes fines, quelques fruits dons certain je ne soupçonnais pas l’existence.
Je n’avais pas faim, la nourriture me restait coincée en travers de la gorge. J’avais faim de libertée !
Faim de mes crevasses, de mon terrier, de mon fils. Faim de ma belle …

Pour tuer le temps, avant qu’il ne me tue, je m’enfouissais là où personne ne pouvais m’attraper: Mes pensées. Je revoyais son minois avec ses grands yeux qui m’avaient ensorcelé. Des fois je pouvais même sentir son odeur, ou encore la douceur de ses câlins. Je revoyais mon fils, maladroits sur ses pattes lors de notre première rencontre. Je revivais tous ces moments chers passés avec eux …
Qu’est ce que je donnerais pour les revivre encore…


     Bien plus tard, nous fîmes emmenés, encore bien plus loin. Je me souviens que le voyage dura plusieurs semaines.
On a tout d’abords été mis dans un grand tronc d’arbre en acier qui glissait le long de tige par terre. Puis sur une grande barque.
Mais la différence n’était pas énorme. Ici ou ailleurs qu’importe si on n’a pas ceux l’on aime auprès de nous ?

La chaleur insoutenable. Mais cet humain, auquel je n’avais jamais encore bien fait attention, était là, auprès de nous. Il nous mettait du froid, et des tissus mouillés sur les grilles de la cage pour nous soulager.
Peut-être tenait-il un peu à nous ?

Arriver a destination, nous étions un de plus. Une jeune femelle, sûrement dans le désarrois, s’était attendrit pour un de mes congénères. Elle nous avait fait une belle paire de petits.
Par contre un ancien y laissa la vie …

Nous voilà, dans des cages neuves. Par couple le plus souvent des cas. Ils m’avaient mi une partenaire cette fois ci. Pauvre petite apeurée. Mais que pouvais-je faire ? Rien, sinon je serai partis depuis bien longtemps. Elle me rappelait beaucoup ma douce. Les yeux tendres, une jolie fourrure bien soignée.
Ho ma douce, il ne se passait une journée ou je ne pensais à toi, à notre fils, au bébé. « Qu’ils doivent être grand maintenant. J’espère qu’ils veillent sur toi comme tu as veillé sur eux. » _ pensais-je tendrement.

Bien que charmante, je ne voulais rien entreprendre avec la demoiselle.

    
      Quelques années passèrent.
Un soir, un groupe d’homme est venue. Ils ont ouvert nos cages violemment et nous ont attrapés.
Nous nous somme vite retrouver dans de petites cages. Ils avaient l’air pressé et pas commode. Je revois encore l’humain qui nous avait soigné jusqu’ici, sortir hors de son terrier et courir derrière le chariot qui nous emportait. Bientôt on ne le voyait plus.

Nous revoilà encore sur la route. Cette fois nous étions bien moins nombreux. Il faisait chaud … Très chaud. J’étais fatigué.
Je me sentais tout mou. Je me suis allongé pour me plaquer contre le sol un peu plus frais.
Mes pensées se sont meess aussitôt en route. Je te revoyais ma belle, tu me manques. Je ne pense qu’a toi depuis toutes ces années. Qu’est tu devenu ? Penses-tu à moi ? M’as-tu déjà oublié ?
J’ai froid.
Nous sommes arrivés. Les hommes prennent la cage. Ils nous sortent. Un a un.
Certains n’ont pas supporté ce dernier voyage. Et moi ?
 

     Moi je suis resté la, coucher. Mon corps est froid. Mon cœur est partie rejoindre ma belle, ma penssée est la, elle vous raconte mon histoire.
Mais bientôt elle partira aussi rejoindre ma belle … 
    
Je la vois, elle est toujours aussi belle, son regard n’a pas changé. Mon fils est devenu un adulte, il est beau, il est fort … Il câline sa mère, et une jeune femelle. Serais-ce ma fille ? Oui j’en suis sur … elle a le même minois que sa mère !
C’était ma famille !

     Aujourd’hui j’ai faim de vie, j’ai faim d’amour, j’ai faim de ma famille… Pourquoi moi ?

 

Par Lilou, le 19.03.07




 


 

 
 



Créer un site
Créer un site